La Tourniquette, c'est fini, mais toujours en ligne. MERCI à tous pour vos commentaires. 

C'était quand même bien La Tourniquette...

Trente degrés à l’ombre. Un décor de rêve. Des centaines de palmiers géants en panorama. L’Atlantique aussi clair que de l’eau de roche. Et moi, seul au monde, telle une étoile de mer au milieu de l'océan. Non non, je ne suis pas en train de rêver en direct de notre baignoire microscopique grenobloise. Non non, juste, je me souviens. D'Ilha Grande au Brésil. De notre dernière baignade Tourniquette. De ce sentiment de « tropbien-tropchaud-tropexotique-tropdépaysant-troptop ». De me dire : « Profite, profite, dans un mois, t'es à Grenoble, au bureau ». Cinquante jours plus tard, j'y suis. Et j'écris. Non pas d'un lit moisi posé là au milieu de fourmis mais d'une chaise bien trop grande pour moi. Avec pour voisins de table, des clones de bureau silencieux et non plus des Argentins déjantés à la gratte facile. Bien à ma place dans un moule et plus du tout libre comme l'air. Avec mon tram et mon bus comme moyens de locomotion plutôt que mes jambes et mon pouce. Mouais... C'était quand même bien la Tourniquette. C’est que tous les jours depuis notre retour, elle me hante. Tous les jours, une petite photo souvenir envoyée à Tournicotine de bon matin. Histoire d’égayer une journée qui ressemblera comme deux gouttes d’eau à la précédente… Bien loin des 86 nuits chiliennes et de ces 11 passées en compagnie des magnifiques Moaïs de l’île de Pâques. Merci Pa’ Merci Man’. Aux antipodes de ce splendide Pérou et des 79 dodos partagés entre le Machu Picchu et les plages de Huanchaco. A des années lumières de la trépidante Rio. Et oui, 65 réveils au pays de Senna, ça ne s’oublie pas. Tout comme les 63 autres écoulés chez le voisin argentin ou les délicieuses 52 journées vécues en Colombie. Sans guérilla ou drogue en vue mais juste en compagnie de gens charmants, accueillants. L’Equateur et ses maudits voleurs de téléphone de Quito resteront également en mémoire. Mais les loubards ne font pas le poids face aux incroyables ascensions réalisées 51 jours durant dans le pays de Correa. Seulement 45 nuitées pour la Bolivie, mais que d’émotions. Le Salar d’Uyuni, la famille Place en vacances, les missions jésuites, dix jours à la Paz… Tout simplement incroyable. A côté l’Uruguay et ses 9 unités pourraient paraître fades. Que nenni. La plage, le camping, Colonia, Matilde et Alfredo sont au niveau. Bref, voilà cinquante jours environ qu’on est rentrés. Bien contents d’aller manger vietnamien ou haut-alpin, de retrouver Canal + à la demande, de s’endormir dans un lit douillet, de voir les potos sur Paris, de retrouver sa famille ou d’appuyer 3000 fois dans la journée sur F5 pour charger les scores de Roland-Garros. Mais bon, c’est un fait, la Tourniquette n’a pas son pareil. En même temps, comment rivaliser avec les 47 moments d’intimité partagés sous Renaude ? En haut d’une montagne à contempler, au bord d’une autoroute à stresser ou en plein trek à se geler. Comment rivaliser en se remémorant le visage des 46 personnes au grand cœur n’ayant pas hésité une seconde avant de nous prendre en stop ? Que ce soit durant 5 minutes dans une voiture pourrie ou 1200 kilomètres à bord d’un camion. Impossible. Bon, ce n’est pas tout, mais dans 8h, le réveil sonne car ici, qui veut manger doit gagner son pain. Alors Buenas noches. Euh pardon, bonne nuit, où avais-je la tête… Surement à toi Princessoune. Car sans toi, ce texte n’existerait pas. Sans toi, pas de Tourniquette. Sans toi, pas de folie. Sans toi, pas de plus belle expérience de vie. Merci. Tout simplement merci.                                                                       

                                                                                                                                                                                                                                   Tournicotin 


Il y a des gestes, des instants qui m’étaient si familiers il y a deux ans. Des réflexes. Qui n’ont aujourd’hui plus rien de naturel. Ils sont presque contraignants, parfois dérangeants. Une poignée qui se baisse le matin, cette porte qui claque, la serrure qui crisse. Me retrouver seule. Ces foules qui déblatèrent en français. Autour de nous, tout le temps. Même le papier toilette que l’on jette désormais dans la cuvette me mouille la pupille. Non, on ne rentre pas de quinze mois de Tourniquette indemne. Et c’est tant mieux. Je souhaitais m’envoler ailleurs car il manquait quelque chose à mon quotidien. Une routine qui pèse, un travail qui ne plaît plus. Et nous avons fui, tout simplement. Car un CDI en journalisme, oui, c’est rare. Mais un CDI en journalisme, ça n’a jamais fait changer le monde. Ca n’a jamais permis de rencontrer autant de personnes que nous en avons croisées durant 453 jours. Ca ne nous a jamais confrontés à la nature. Ca ne nous a jamais fait frissonner, éclater de rire, pleurer, nous dépasser. Ca ne nous aurait jamais autant rapprochés que cette Tourniquette l’a fait. Supporter une Léonie Place H24, c’est aussi laborieux que de se coltiner un Sylvain Clément. Puis ça finit par s’apprendre, se tolérer. Même si ça s’embrouille. Se contredit. Ce n’est peut-être pas l’endroit idéal pour le dire, mais un bilan de la Tourniquette sans parler de mes sentiments ne serait pas complet. Attention, instant cul-cul. Sylvain, merci, car tu m’as donné goût à l’amour, à la vie à deux. Et finalement, c’est chouette. Même que ce premier mois à Grenoble, « loin » de toi, il n’est pas évident à gérer. Je te promets qu’il ne se passera plus un jour de ma vie sans que je rêvasse sur la Tourniquette. Ces photos, ces textes, ils sont nous. Ils sont tous les gens qui nous ont filé un coup de main, qui nous ont donné l’envie de poursuivre notre route. Hugo et tous ceux qui nous ont pris en stop, en Argentine et au Chili. Marie-Paule, la Nantaise de 80 balais, qui mérite plus que tous nos politiques et artistes de se retrouver en –der de Libé. Angélica, notre seconde maman. Victoria, Matias et Francisca. Hector, toujours en vie après le tremblement de terre équatorien. Sylvain, merci de t’être adapté, d’avoir laissé ton confort de côté. D’avoir tant aimé les nuits sous Renaude, les auberges à l’arrache. Les randonnées chevronnées. D’avoir abandonné le foot, la NBA. De mon côté, j’ai essayé de ne pas trop te gonfler avec « ma famille ». Car c’est vrai, vous m’avez manqué. Vous êtes même la seule raison qui m’a faite rentrer. Loin devant les impératifs financiers. Car qui a décrété que travailler, de manière stable, c’était la vie normale ? J’ai toujours eu sacrément du mal à comprendre. Et ce n’est pas la Tourniquette qui m’a éclairée. Au contraire. Plus jamais je n’accepterai un poste, car il faut un poste. Je préfère gagner peu. Mais aimer mon travail. Et avoir du temps pour aider les autres, rencontrer de nouvelles têtes, m’aérer et faire du sport, consommer local. Dommage pour vous, la révolutionnaire du 4-2 est de retour. 

                                                                                                                                                                                                                                   Tournicotine

Commentaires: 9
  • #9

    Chantal B (vendredi, 27 septembre 2019 17:14)

    Très beau, très nostalgique mais pleins de beaux souvenirs à deux....des souvenirs exceptionnels.
    Bises à vous deux.

  • #8

    Manu H. (samedi, 18 juin 2016 10:48)

    C'est beau une vie à deux.

  • #7

    m&jp (jeudi, 26 mai 2016 10:15)

    Résumé d'une tourniquette émouvant : c'est le coeur qui parle, continuez à profiter de la vie et de vous aimer..... Hâte de vous revoir......BiZZZZZZ

  • #6

    la danoche (mercredi, 25 mai 2016 16:48)

    Un gros serrement de cœur !!
    Revenir à la vie normale ....ou pas , pas simple mais possible !
    Les souvenirs vous habitent et c'est bien .

    Belle Léonie , merci de rendre Sylvain si heureux . Cette nuit est très particulière , car , première nuit ......sans vous !!
    Va avoir du mal le garçon !

    Prenez soin de votre amour . Le plus beau destin , c'est d'aimer !
    Bisous à vous partager .

  • #5

    La Zozo family (mercredi, 25 mai 2016 15:07)

    Rien à dire si ne c'est <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3

  • #4

    D. (mercredi, 25 mai 2016 13:57)

    Tu devrais te lancer dans les maths Tournicotin !

  • #3

    Tournicotin (mercredi, 25 mai 2016 13:01)

    Début de relation officielle le 12/06/14 pour le lancement de la coupe du Monde. Soit 712 jours aujourd'hui si mon compte est bon :)

  • #2

    n. (mercredi, 25 mai 2016 12:30)

    Oui D. ...moi aussi je suis partie ce matin au boulot comme tous les matins !... mais avec l'œil humide ! ...
    Et moi non plus je n'avais jamais vu ma Léo comme ça (je parle d'Amour) car concernant son côté "mafaldache" ... pas d'étonnement ... :)
    Au fait, Tournicotin ... combien de jours depuis le 1er baiser ? ;)

  • #1

    D. (mercredi, 25 mai 2016 08:54)

    En ce matin du 25 mai, ma tasse de thé sur le côté, je coupe France Info. L'instant est important: la Tourniquette vient de publier un article !
    Je finis de le lire, les yeux humides, je dois bien l'avouer, les mots me manquent :)
    Je ne m'étalerai donc pas: merci à vous de nous avoir fait partager votre voyage. Sylvain on est plus que ravi de te compter parmi les cousins ! Je n'avais jamais vu Léo comme ça :)
    Je terminerai par LOVE LOVE LOVE KISS KISS KISS, même si la vie de l'autre côté de l'Altantique est moins trépidante, le quotidien a tout de même son charme (et c'est moi qui dit ça avec mon téléphone collé aux oreilles tous les jours!).